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SPECTACLE - LECTURE

 

Création 2018, reprise 2026 - Cycle Davide Carnevali

Durée : 1 h

Tout public à partir de 15 ans

Distribution 

Texte

Davide Carnevali

 

Traduction

Caroline Michel

 

Mise en scène

Antonella Amirante

 

Création sonore

Nicolas Maisse

 

Jeu

Jean-Philippe Salerio

​​

Régie

(en alternance)

Nicolas Maisse

Agnès Envain

 

Administration et production

Audrey Bornand

 

Résumé

« Si j’ai fait ce que j’ai fait, c’est que le peuple m’a donné l’autorisation de le faire. »

L’ex-président d’un pays en crise à la fin de son mandat parle à cœur ouvert à ses électeurs pour confesser les raisons de ses actions politiques tout en essayant de se justifier, tout en avouant qu’on peut se permettre de faire de fausses promesses à un peuple dupe et le considérer comme stupide et manipulable.

 

L’ex-président termine son discours par l’auto-absolution, et s’innocente sans vergogne puisque, après tout, il a été élu démocratiquement par un peuple distrait !

 

Sous couvert d’aveux sincères, empreints de fausse modestie, il tente de faire croire à un sursaut d’honnêteté pour se faire exonérer de son incompétence qu’il fait par ailleurs porter à ses collaborateurs qu’il estime encore plus incompétents que lui alors même qu’il les a pourtant choisis. Il détaille un système social pyramidal sur lequel il règne, où chacun s’entoure de collaborateurs de plus en plus médiocres au fil des échelons, jusqu’à la base, où se trouvent les plus stupides qui ne pourront que cautionner le système.

 

Au bout du compte, il fait porter la responsabilité de son échec au peuple puisqu’il l’a élu. C’est donc au peuple de se sentir coupable !!!

Confessions d’un ancien président… est un texte  sur le langage, sur l’utilisation du langage et sur l’utilisation que le pouvoir fait du langage.

Sur la manipulation en fait, dont les puissants usent pour créer de façon subtile et sournoise une image factice de la réalité qui s’impose au peuple.

 

Avec cette pièce, le théâtre retourne à sa vocation politique originelle : théâtre pour la polis, la communauté : le public/peuple est interpellé et invité à faire fonctionner son esprit critique.

À Lire

Propos de Davide Carnevali à propos de la pièce "Confession d'un ancien président" : 

Confessione est un texte de 2012, né dans un contexte géographiquement éloigné mais socialement proche, d’une certaine manière, de celui de l’Italie. À l’époque où je vivais à Buenos Aires, j’habitais près du Congreso, le Parlement argentin, à quelques minutes à pied de la Casa Rosada – le siège présidentiel – et du tout nouveau Musée du Bicentenaire, qui retrace l’histoire politique du pays depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui. La politique argentine est sans aucun doute un sujet fascinant, tout comme l’est son plus grand mystère : le péronisme. Une étiquette qui unifie – mais seulement de nom – des politiques parfois opposées, comme celle menée aujourd’hui en Argentine et celle des années 1990 ; celle des Kirchner et celle de Carlos Menem, le président qui, de 1989 à 1999, a façonné l’image de l’Argentine d’avant la crise. Un pays alors riche, néolibéral, moderne, qui aspirait au modèle éthique et esthétique incarné par son président. Un président qui, sans que (presque) personne ne s’en rende compte, a conduit le pays au bord du gouffre… et l’a laissé tomber. Un épisode de l’histoire argentine qui peut beaucoup apprendre à l’Europe d’aujourd’hui.

 

Dans Confessione, un ex-président s’adresse à son peuple en disant tout ce qu’il n’a pas voulu, pu ou su dire pendant son mandat. L’ancien président s’adresse au public comme s’il s’adressait à la cour d’un tribunal populaire chargé de le juger. Le spectateur se sentira ainsi littéralement interpellé, invité à accomplir la tâche que tout événement théâtral lui demande, implicitement ou explicitement : l’exercice de l’esprit critique. En ce sens, le théâtre redevient politique : un théâtre pour la polis, la communauté.

 

Confessione est une œuvre sur le langage. Sur la facilité avec laquelle on confond le langage comme outil descriptif et le langage comme outil créatif. Sur l’usage du langage, et surtout sur l’usage que le pouvoir fait du langage, pour créer une image de la réalité qui, subtilement, s’impose aux autres, devient une image hégémonique et, en devenant hégémonique, justifie son propre usage (ou plutôt : le mésusage) du langage.

Parasite de la rhétorique politique (et donc, en quelque sorte, de la rhétorique théâtrale), le discours coule ici avec limpidité, simplicité, dans la recherche d’un mot qui dirait enfin les choses telles qu’elles sont, sans confusion. Mais est-il vraiment possible d’exprimer la réalité véritable des choses par les mots ? Ou bien le langage n’est-il pas déjà, en lui-même, une construction fictive, qui inévitablement éloigne de l’expérience réelle, au moment même où il prétend la communiquer, l’analyser, la mettre en lumière ? Ce que dit l’ex-président est-il vraiment une confession ? Ou n’est-ce, au fond, qu’une autre histoire inventée ?

Agenda

Saison 2025/2026

Le 21/05/26 : 2 représentations // Théâtre Jean Marais, Saint-Fons

Saisons passées 

Vidéo

Photographies

© Nicolas Maisse

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